Miséricorde (2025)

Distribution/ventes: Mouvement Perpétuel

« Les mains des danseuses reflètent celles de ma mère, de ma sœur, celles de ma grand-mère, celles de nos mères. » Ces mots de Cornelius Eady, poète américain reconnu, sont au cœur du court-métrage. Miséricorde entrelace poésie, imagerie, gestes, mouvements et voix pour tisser une riche et délicate méditation sur la féminité noire. Le cycle homonyme de poèmes d’Eady est inspiré de l’œuvre de Phillis Wheatley, la première esclave des colonies américaines à publier un volumineux recueil de poèmes.

Ce film poétique, réalisé par Philip Szporer, explore les enjeux de l’ethnicité, de l’identité, du lieu et du double discours d’une certaine tradition littéraire noire devant composer avec la réalité de l’apprentissage par les esclaves de la langue de leurs ravisseurs.

 
 
 
 
 
 

Auteur et réalisateur : Philip Szporer

Créateurs et interprètes du mouvement : Amara Barner & Angélique Willkie

Direction du mouvement : Ami Shulman

Caméra et Montage : Pablo Córdoba Salcido

Composition musicale et conception sonore : Devon Bate

Étalonnage des couleurs : Arto Paragamian

Producteurs : Marlene Millar & Philip Szporer, Mouvement Perpétuel

 

Mot du poète

« Ce qui a commencé pour moi par la composition d’un cycle poétique – une envie d’essayer de comprendre les différentes couches de l’histoire qui ont construit une Phillis Wheatley – s’est transformé, grâce à ces danseuses et à la caméra vidéo, en une méditation sur la féminité noire. Les mains des danseuses reflètent celles de ma mère, de ma sœur, celles de ma grand-mère, celles de nos mères. J’ai vu comment mes vers, choisis par les danseuses, leur permettaient de connecter leurs expériences, leurs vies, à celles de Phillis. On peut y voir le langage devenir un lien indicible entre elles, devenir une étincelle inextinguible. À la manière dont Wheatley a tracé sa route, les danseuses portent en elles le même désir douloureux d’ancêtres qui a guidé Phillis vers la survie, la sienne et la leur. » - Cornelius Eady


Mot du réalisateur

« Je suis attiré par le travail de Cornelius Eady, un artiste qui ne craint jamais d’aborder les enjeux de justice sociale et d’équité dans son œuvre. Eady contribue constamment à moduler le paysage de la littérature américaine. Par ailleurs, nous sommes amis depuis 40 ans. Ce fut donc un honneur et un immense plaisir de pouvoir allier sa poésie au mouvement dans un film. Nous avons plongé en équipe, sous le regard complice de Cornelius, dans ce double discours d’une certaine tradition littéraire noire, implicite dans son cycle poétique qui explore la perte de la langue maternelle ouest-africaine de Phillis Weatley au fil de son apprentissage forcé de l’anglais. Nous avons par la même occasion exploré les enjeux entremêlés de l’ethnicité, du lieu et de l’identité. » - Philip Szporer